[...] ''Depuis le temps qu'on ne parle plus que de ça. Les Hommes ne sont pas contents, c’est un malaise ambiant qui flotte au-dessus de leur tête, entretenu par la terreur et l’incompréhension. Une race inconnue qui a toujours côtoyé leurs vies se révèle à eux comme si de rien n'était et agit de manière inconsidérée. Le gouvernement n'intervient pas, lui aussi est prudent, alors comment réagir devant ces nouveautés effrayantes ? Pourquoi personne ne fait rien ? Le peuple a décidé de montrer qu'il n'était pas d'accord avec tout ça. Aujourd'hui ils hurleront leur colère au monde entier et feront trembler les murs de Billings et la peau de ces lutins arrogants. Les personnes s’amassent, se regroupe et parlent, ils attendent sagement le début de la manifestation sur la rue principale marchande de la ville. Le trafic a été arrêté. Certains regardent autour d'eux suspicieux, allez savoir si ces foutus fées n'iront pas venir y mettre leurs grain de sel. Il n'y a aucun moyen de les reconnaître après tout. L’après-midi est froide, la buée s’échappe des bouches et bientôt ce n'est plus des hommes mais une marée qui se déverse dans les rues. Ils sont des milliers et le départ est donné. L'excitation du nombre, la peur des représailles, l'angoisse et la colère, tous ces sentiments se mêlent dans l'air pour former une atmosphère étrange, lourde. Des petit feux ont été allumés dans le parc non loin, des stands et groupes de discussions organisés. Partout il y a ce trouble qui se répercute en mêlant aux hurlements de colère de la foule. Les humains ne sont pas contents et ils comptent bien vous le faire comprendre. ''

[...] ''Un cadavre, deux cadavres, trois... et derrière des rues poisseuses de sang. Les autorités n'y comprennent plus rien, les morts s'empilent sans liens les uns avec les autres à ceci près que plus une goutte de sang ne circulait dans leurs veines. Sans que quiconque ne s'en rende réellement compte, une petite ville du Montana semble être l'épicentre de ces meurtres, le cœur d’une tornade qui ne va pas tarder à s’effondrer sur elle-même. Pile au moment où un certain Bran Cornick décide de partir pour voyage d'affaires. Un des descendants du fondateur de cette ville d'après les rumeurs. Si vous voulez mon avis, ne sortez pas la nuit et restez chez vous bien au chaud sous vos couvertures. La ville n'est plus sûre, particulièrement ce soir, les ombres se réveillent et les cauchemars ne versent plus dans le songe. Alors laissez faire les grands, vous risqueriez d'y perdre bien plus que vous ne le croyez.''